C’est l’une des substances du rapport du Fonds Monétaire international, présenté le vendredi 11 mai à Yaoundé par sa représentante Kadima Kalonji.
Les projections économiques mondiales s’améliorent à divers points du globe. L’exception ne concerne point l’Afrique notamment qui se trouve sur une bonne embellie. La croissance en 2018 et 2019 aura des taux respectifs de 3,4 % et 3,7%, contre 2,8%pour 2017 et 1,4% en 2016. Cette progression est due à de nombreux facteurs, dont une baisse observée sur les cours de matières premières, l’augmentation des productions pétrolières, agricoles et minières.
Concernant le Cameroun, les perspectives pour l’année 2018 suivront avec une croissance réelle du PIB à 4,2%. A l’image des pays de la zone CEMAC, cette progression du taux de croissance va dépendre des activités économiques qui devraient se raffermir avec la remontée des cours et de la production du pétrole brut, l’accélération de la mise en œuvre du Programme des réformes économiques et financières de la CEMAC.
Le ministre des Finances Louis Paul Motaze, a apporté des éclairages subséquents lors de la présentation, en présence de plusieurs membres du gouvernement, des directeurs généraux d’entreprises, des acteurs du secteur privé ainsi que des membres de la société civile.
Selon le patron des finances, le Cameroun a d’ailleurs bénéficié d’un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit(FEC) d’un montant de 666,2 millions de dollars pour accompagner son programme de réformes économiques et financières, et ainsi continuer sur sa vague de dynamisme à l’approche de l’émergence en 2035. En outre, pour Corinne Délechat, chef de la délégation du FMI actuelle en mission au pays, il est question que tous ces pays fassent des efforts sur l’assainissement des dépenses publiques, la maitrise de l’endettement, la mise en place d’un environnement propice au développement du secteur privé, entre autres.
Si pour le secteur privé, l’amélioration des recettes fiscales s’impose, les acteurs pensent par contre que le système fiscal actuel camerounais devrait être modifié, «si on veut atteindre les objectifs visés», propose Célestin Tawamba, président du GICAM.