En présence du chef de l’État son excellence Paul Biya, de son épouse la première dame madame Chantal Biya, et des officiels invités, le défilé a pu démarrer aux alentours de 10h et s’est terminé exactement à 12 heures et 30 minutes. Sous le thème : » Citoyens camerounais, restons unis dans la diversité et préservons la paix sociale pour un Cameroun stable, indivisible et prospère « , cette nouvelle édition interagit dans un contexte quelque peu nécessaire au regard des troubles sévissant dans certaines régions anglophones.
La véritable attraction de cette édition était l’arrivée du président de la République dans sa nouvelle Range Rover Sentinel de couleur noire version blindée. Il faut dire que deux ans plus tôt, aux mêmes cérémonies, la voiture du chef de l’Etat était tombé en panne. Cette voiture luxueuse présentée ce 20 mai 2018 est l’expression de la puissance et des grands jours de la république. La cabine du Range Rover Sentinel est faite d’acier à très haute résistance, le verre a été remplacé par un vitrage teinté renforcé et les pneus, montés sur des jantes de 20 pouces, disposent d’une structure «run-flat» permettant de rouler à plat. Réservoir à verrouillage automatique et système d’échappement spécifique complètent la panoplie. Le Range Rover Sentinel peut ainsi résister à des balles antichar incendiaires de 7,62mm, 15kg de TNT ainsi qu’à des grenades même si celles-ci explosent au-dessus ou sous la voiture, répondant ainsi à la certification VR8.Sa suspension a été adaptée à la prise de poids, qui n’a pas été indiquée par le constructeur. La boîte automatique à huit rapports du V6 3L à compresseur de 340ch a également été recalibrée. Le Range Rover Sentinel a été présenté au salon de l’équipement de défense et de sécurité à Londres cette année. Assemblé à la main chez SVO, il est avant tout destiné aux ambassadeurs et autres diplomates. Paul Biya est le troisième acquéreur au monde de ce bijou, après le président russe Vladimir Poutine, et la chancelière Angela Merkel.
En prélude à ce défilé civil et militaire, les Journées du Vivre Ensemble camerounais ont été instaurées et ont représentées l’une des innovations majeures. Les activités au sein du village qui se sont déroulées du 14 au 20 mai 2018, ont été l’occasion pour les quatre aires culturelles du pays, de se retrouver pour un mélange culturel productif.
Le défilé militaire dirigé cette année par le général Gérard Joseph Nouma a accueilli un contingent de l’armée du Nigéria, pays invité avec 180 hommes au boulevard du 20 Mai. Ce choix a sans nul doute résidé sur l’amitié, l’entente, et les relations bilatérales qu’ont ces deux pays voisins.En effet, ceux-ci ont exécuté une parade spectaculaire devant le chef de l’État du Cameroun et ses officiels invités dans les tribunes A et B. Entre temps dans la cité capitale, les hélicoptères et les avions de chasse, ont fait balader le drapeau national du Cameroun et des fumigènes aux trois couleurs du drapeau.Rappelons que le 1 Janvier 1960, le pays obtient son indépendance, et le 20 Mai 1972, ce pays multiculturel et diversifié obtient son unification.Le Cameroun anglophone et francophone devient alors un et un seul pays. Du Nord au Sud, et de l’Est à l’Ouest, le Cameroun reste un peuple uni et indivisible. Son authenticité est l’un de ses points d’acheminement concernant sa diversité et son pluralisme vis à vis des dialectes et des langues vernaculaires présentes.
Le défilé de cette année a eu cette particularité de regrouper des sections militaires des forces armées spécialisées dans la lutte contre le terrorisme. La garde présidentielle qui est mise sur pied depuis le 25 Mai 1985, a lancé les hostilités, ensuite celui de l’école militaire interarmées, puis celle d’un groupe de femmes gendarmes. En outre, la seule femme lieutenant dans le carré des gendarmes, madame Mbienda Joséphine a fait sensation, car elle demeure la seule femme dans cette section. Le GPIGN qui s’occupe des biens et sécurité des populations, a avancé dans le même échiquier, puis ceux de l’école des sous-officiers, des forces spéciales, des forces multi-nationales mixte, et enfin de la brigade du quartier général.
Après tout cet étalage des forces de maintien l’ordre, le chef de l’État s’est finalement assis afin de laisser place au défilé civil. Ledit défilé civil quant à lui s’est intitulé « marche solidaire vers l’émergence« . Il a pu commencer par l’enseignement de base, le secondaire, le supérieur et s’est clôturé avec celui des partis politiques autorisés à prendre part à cette édition 2018. Durant le passage de ces formations politiques, on a pu voir le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) qui à lui seul, a compté plusieurs sections (la plus grande de toutes), puis se sont succédés l’UNDP, le FSNC, l’UPC, le MDR, l’ANDP, le MRC et enfin l’UPC, le SDF. Cette fête de l’unité nationale du Cameroun, a continué au Palais de l’unité à partir de 19 heures précises pour les officiels, et par des feux d’artifices au Boulevard du 20 Mai autour de 20 heures et dans plusieurs villes du Cameroun, dans lesquelles les cérémonies se sont déroulées dans la fraternité.
