Le président autoproclamé de la République imaginaire d’Ambazonie, et 9 autres leaders séparatistes ont été condamnés ce mardi 20 aout 2019 à la prison à vie par le tribunal militaire de Yaoundé.
L’audience qui a démarré lundi s’est achevée mardi matin vers 5 h 30 avec la condamnation à la prison à vie du président autoproclamé de l’Ambazonie et 9 de ses camarades. Selon des sources, les avocats à la défense des séparatistes ont jeté l’éponge lundi. Ils ont exprimé leur rétractation après une polémique en salle d’audience née de la récusation des magistrats.
Parmi les accusés jugés par le tribunal militaire de Yaoundé figuraient Sisiku Ayuk Tabe, Tasang Wilfried, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Nfor Ngala, Che Augustine Awasum, Eyambe Elias, Shufai Blaise Sevidem et Egbe Orock. Les leaders séparatistes ont également été condamnés à payer 250 milliards FCFA à l’État du Cameroun et 12,5 milliards FCFA aux parties civiles, a-t-on appris de sources officielles.
La justice camerounaise accuse les leaders sécessionnistes d’être à l’origine de la crise anglophone et du conflit qui secouent les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis fin octobre 2016. Ils étaient poursuivis pour 11 chefs d’accusation dont le financement des actes de terrorisme, l’apologie du terrorisme, complicité d’acte de terrorisme, révolution, insurrection, hostilité contre la patrie, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’État et défaut de carte nationale d’identité, sur la base de la loi du 26 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme.
Après le retrait des avocats, les accusés ont sollicité un report de l’audience, le temps de constituer une nouvelle équipe de défense. Face à l’opposition du commissaire du gouvernement, Sisiku Ayuk Tabe et ses co-accusés ont engagé des chants ambazoniens dans la salle, visiblement dans l’optique de bloquer le déroulement de l’audience. Ce feuilleton judiciaire, qui s’était ouvert en janvier 2018 avec l’arrestation des leaders sécessionnistes au Nigeria, devrait se poursuivre en appel. La justice camerounaise vient ainsi mettre un terme à ce grand épisode, et de mettre hors d’état de nuire ces séparatistes dans le strict respect de la loin et les valeurs républicaines impulsées par le Chef de l’Etat S.E Paul Biya.