Le président Alassane Ouattara ne s’est toujours pas prononcé officiellement sur son éventuelle candidature à l‘élection présidentielle d’octobre 2020.
Devant les médias locaux, le Chef de l’Etat a fait savoir qu’il communiquera sa décision en 2020 au moment opportun, et sur la base de ce que son parti lui dira de faire. Bien que la Constitution lui donne le droit de faire deux autres mandats, la loi fondamentale adoptée en 2016, est sujette à interprétation diverse.
Le scrutin présidentiel cristallise déjà le débat politique, à 14 mois de l‘échéance. En 2010, la contestation des résultats de l‘élection avait débouché sur une crise majeure, qui avait fait 3.000 morts. L’an dernier, Konan Bédié, qui dirige le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), avait rompu l’alliance de gouvernement qui l’unissait au parti présidentiel, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Les deux camps sont désormais à couteaux tirés. Quant au troisième grand parti, le Front Populaire Ivoirien, il espère le retour de son chef Laurent Gbagbo, qui réside à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel de son procès devant la Cour pénale internationale, après son acquittement en première instance. Interrogé sur la réforme, adoptée le 30 juillet par le parlement, de la Commission électorale, dont l’indépendance est contestée par l’opposition et des organisations de la société civile, le président Ouattara a jugé que le dossier est bouclé et annoncé qu’il allait promulguer la loi.