Le chef du gouvernement a présidé le 31 mai dernier, un conseil de cabinet en présence de toute l’équipe gouvernementale, avec au menu l’approvisionnement en eau potable, et l’assainissement urbain notamment.
L’immeuble principal abritant les Services du Premier Ministre, a été le cadre d’un conseil de cabinet du mois en cours, jeudi dernier dès 9h. Ont pris part à ces travaux les proches collaborateurs du premier ministre, le vice-Premier ministre, les ministres d’Etat, les ministres, les ministres délégués et les secrétaires d’Etat. Deux points principaux figuraient à l’ordre du jour à savoir un exposé du ministre de l’eau et de l’énergie sur les enjeux dans les secteurs de l’eau et de l’électricité; et enfin un compte rendu du ministre de l’Habitat et du Développement urbain sur l’état d’avancement des programmes d’assainissement urbain.
Le ministre de l’Eau et de l’Energie qui est intervenu après les propos introductifs du chef du gouvernement, a d’abord présenté l’état des lieux et les évolutions enregistrées dans les secteurs de l’eau et de l’électricité. Relativement au secteur de l’eau, le gouvernement a engagé, en exécution des instructions du chef de l’Etat, une importante réforme structurelle qui s’est traduite par la reprise effective par Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER), des activités jadis dévolues à la Camerounaise Des Eaux (CDE), au titre du contrat d’affermage relatif à l’exploitation du service public de production et de distribution de l’eau potable en milieu urbain et périurbain.
En effet, selon le ministre, en milieu rural, a lieu la mise en place dans plusieurs communes d’un personnel dédié aux questions d’eau potable et d’assainissement, ainsi que le transfert aux municipalités de ressources liées à la réalisation des forages et des adductions d’eau potable, conformément au processus de décentralisation en cours. A terme, il est envisagé d’augmenter le taux de desserte en eau potable et de mettre en place une stratégie de maintenance des ouvrages hydrauliques. Plusieurs projets sont nés de ces réformes parmi lesquels, celui d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs, qui va accroître la production en eau à 300 000 m3 par jour; du projet de construction de 2 forages à Douala permettant d’améliorer le réseau de distribution d’eau pour ne citer que ceux-là.
Concernant le secteur de l’électricité, le ministre a souligné que les mesures lancées ont abouti à l’ouverture à la concurrence des activités de production, d’importation et d’exportation de l’énergie électrique, la création d’une entité de régulation du secteur et de l’Agence d’électrification rurale (AER), ainsi que la mise en place en 2006 de la Société Electricity Développement Corporation (EDC), avec pour mandat la gestion et l’exploitation des actifs de l ‘hydroélectricité. La création de la Société nationale de transports de l’électricité (SONATREL), chargée d’améliorer la capacité, l’efficacité et la stabilité du réseau national de transport public d’électricité, qui en est à la signature de deux contrats de partenariat avec l’Etat en 2018, s’inscrit dans une continuité de développement.
À son tour, le ministre de l ‘Habitat et du Développement urbain Jean Claude Mbwentchou, a édifié le conseil sur l’état d’avancement des programmes d’assainissement urbain. C’est ainsi qu’en matière de drainage pluvial, l’on peut citer la réalisation en cours du projet d’assainissement de Yaoundé, qui vise la construction de 14 km de drains supplémentaires sur le Mfoundi, avec pour effets induits la réduction des inondations et des maladies d’origine hydrique. Dans la ville de Douala, le projet de drainage pluvial prévoit la construction de 39 km de drains et le reprofilage de 9 km d’exutoire.
Pour ce qui est de la gestion des eaux usées, le gouvernement a lancé un vaste programme de réhabilitation et de construction des stations d’épuration, en liaison avec les collectivités territoriales décentralisées. Ces ouvrages sont en cours de construction dans plusieurs villes dans le cadre de l’édification des logements sociaux, à l’exemple de Bamenda, Bafoussam, Limbe et Sangmélima. Quant à la gestion des déchets solides, l’ouverture à la concurrence est envisagée dans le but d’optimiser la collecte et le traitement des déchets dans les villes.
le chef du gouvernement Philémon Yang a instruit à l’issu des échanges, le ministre de l’Eau et de l’Energie d’accélérer la réalisation de l’ensemble des projets d’adduction d’eau potable en cours et de veiller particulièrement à la sécurisation des canalisations existantes. Il lui a également demandé de lui soumettre un calendrier précis et détaille sur l’opérationnalisation de la SONATREL.
Au ministre de l ‘Habitat et du Développement urbain, le Premier ministre a prescrit le recensement et le traitement de tous les points critiques dans les grandes métropoles. Il devra également élaborer et mettre en œuvre un programme de construction des infrastructures d’assainissement des déchets solides et liquides, avec le concours des ministres chargés de l’eau et de l’environnement.