A 64 ans, le président chinois le plus puissant depuis au moins un quart de siècle pourra rester à la tête de l’Etat au-delà du terme prévu de 2023.
Par 2 958 voix pour, deux contre et trois abstentions, les députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP) ont sans surprise plébiscité ce dimanche un changement de la Constitution, qui limitait les mandats présidentiels à deux fois cinq ans. La majorité des deux tiers était requise.
L’amendement fait aussi entrer «la Pensée Xi Jinping» dans la Constitution, ainsi que «le rôle dirigeant» du Parti communiste chinois (PCC) dans son article premier.
Cette disposition peut laisser entrevoir une recrudescence de la répression à l’encontre des opposants au régime, qui pourraient se voir accusés d’atteinte à la Constitution pour avoir simplement contesté la main-mise du PCC sur le pouvoir.
Depuis son arrivée à la tête du PCC fin 2012, puis de l’Etat début 2013, Xi Jinping a encore accru l’autorité du régime, à grands renforts de propagande et d’une omniprésence dans les médias d’Etat.