Nommée directrice générale de la de la Cameroon Telecommunications le 14 décembre 2018 par décret du président Paul Biya, elle accumule depuis lors les bons points. En moins d’un an à diriger l’opérateur national de téléphonie, Judith Yah Sunday Achidi a fait le ménage en s’attaquant notamment aux « réseaux » de fraudes et de malversations qui avaient presque fait perdre à la prestigieuse entreprise son envergure tant au niveau national que dans la sous région.
Comme un vent d’air frais en temps de sécheresse, l’arrivée de Judith Yah Sunday Achidi à la tête de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL) a surgi à point nommé. Elle remplace David Nkoto Emane qui a passé en 14 ans à la direction générale de l’entreprise d’Etat. Quand la diplômée de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) prend les rênes de la société, c’est une lourde tâche qui l’attendait. L’image de l’entreprise publique est entachée ça et là par des affaires de fautes de gestion et d’une qualité de service en dessous des standards. La CAMTEL se trouvait alors à un tournant décisif de son histoire. D’où la nécessité de miser sur la fibre optique permettant d’offrir un meilleur service de télécommunications aux utilisateurs.
Les défis en face d’elle ne l’ont pas effrayée. Mme Achidi n’a pas tardé pour se mettre au travail. Les premières retombées sont visibles en janvier 2019. À la suite d’un audit interne, la DG se sépare de 17 employés. Ces derniers étaient entre autres coupables selon Mme Achidi de « détournements des valeurs de l’entreprise, malversations financières, vols de câbles, faux et usage de faux, trafics frauduleux de lignes, absences injustifiées » Des actes qui ne passeront plus sans être sanctionnés, la Directrice a sonné la fin de la récréation. « Ces agissements inadmissibles sont constitutifs de perte de confiance avec des répercussions négatives sur l’image de la Cameroon télécommunications », avait indiqué Judith Achidi Yah Sunday dans un communiqué. Un nettoyage qui a provoqué un ouf de soulagement de nombreux usagers qui ont salué une régression des difficultés auxquelles ils faisaient face avec les services de CAMTEL. Place donc désormais à la discipline. Pour un meilleur rendement et fonctionnement de la structure, la titulaire d’une licence en sciences économique de l’université du Québec n’y est pas allée de main morte. Judith Yah Sunday Achidi a procédé à une réduction de la masse salariale, soustrayant au passage, le nombre de directeurs et de sous-directeurs.
Dans le souci d’une croissance palpable de l’entreprise, elle s’est entourée d’une équipe de professionnels dont les avis lui permettent de prendre des décisions objectives pour l’intérêt de la société. Le nouveau Directeur Général a aussi œuvré pour l’optimalisation du « Cash Flow ». Son objectif est de mettre en œuvre des stratégies visant à remplir les caisses de CAMTEL. La « dame de fer » a misé sur le téléphone filaire, l’une des plus importantes sources financières de CAMTEL. Pour matérialiser cette idée avec plusieurs centaines de kilomètres de fibre optique importés pour la création de nouvelles lignes téléphoniques fixes. CAMTEL a également fait le plein de de smartphones, modems internet 4G, CT phones etc.
Madame Judith Yah Sunday Achidi depuis son installation à la tête de CAMTEL a restauré la discipline. Désormais chaque personnel de l’entreprise doit mériter son salaire. Elle a décidé de procéder à des évaluations périodiques de rendement de tout employé.
Les choses ont donc vite fait de changer à la CAMTEL depuis l’arrivée de Mme Achidi. Couvrant la quasi-totalité du territoire camerounais via 153 818 lignes téléphoniques en réseau de câble et 76 concentrateurs, l’entreprise publique envisage œuvrer pour la disponibilité, une meilleure la qualité et la rentabilité du service de télécommunications au Cameroun et ailleurs.