Après des propos grotesques lors d’une audition parlementaire, il a secrètement rencontré des sécessionnistes au Sam Rayburn Hall du Congrès américain à Washington.
Le secrétaire d’État adjoint aux États-Unis pour les Affaires africaines, Tibor Nagy, au cours d’une audition parlementaire a évoqué la situation sociopolitique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
« Chaque jour davantage de camerounais, qui étaient probablement au départ des camerounais très loyalistes, commencent à se dire que la sécession est peut-être la bonne solution », poussa t-il avant de poursuivre : « la vérité, c’est qu’il n’y aura pas de victoire militaire […] Il doit y avoir un vrai dialogue. Et il doit y avoir un transfert de pouvoir vers la région », recommanda t-il plus loin.
Ces déclarations de « Monsieur Afrique » de l’administration Trump procèdent d’une volonté délibérée d’ignorer la réalité, doublée d’une version travestie des faits par des observateurs de mauvaise foi et autres activistes qui ne font point mystère de leur dessein antipatriotique, celui d’œuvrer à ternir l’image du Cameroun, contribuer à sa partition ou à sa déstabilisation en compromettant les relations d’amitié et de coopération entre le Cameroun et les Etats-Unis d’Amérique.
Un lobbying antipatriotique
Après avoir manœuvré à convaincre le président américain de soustraire le Cameroun du programme African Growth and Opportunity Act (AGOA) à compter du 1er janvier 2020, les sécessionnistes travaillent au pays de l’oncle Sam à présenter des faits contraires à la réalité du terrain au Cameroun.
En accordant le 19 novembre 2019, une audience à Victorine Bolinga et à l’avocat Harmony Bobga représentants du président intérimaire de l’État imaginaire d’Ambazonie, Tibor Nagy s’abreuve une fois de plus à mauvaise source. Ce qui contribue à construire une image erronée du Cameroun, qui, sous la haute impulsion du président Paul Biya donne chaque jour de réels signes de sa volonté de résoudre de façon permanente la crise sociopolitique qui secoue depuis trois ans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le train de mesures prises par Paul Biya
Au sortir de l’audience d’une heure que lui a accordée le président Paul Biya le 18 mars 2019 à Yaoundé, Tibor Nagy avait via Tweeter indiqué, entre autres, avoir appelé à un dialogue inclusif pour la fin des violences dans les régions anglophones. Auprès du ministre des Relations extérieures qu’il avait rencontré plus tôt, il avait exprimé sa préoccupation concernant l’attestation de Maurice Kamto.
Après trois ans de crise une seule semaine, du 30 septembre au 4 octobre 2019, a suffit à faire renaître l’espoir de paix. Pendant cette période le président Paul Biya a convoqué le grand dialogue national dont l’application des résolutions ne cessent d’apaiser chaque fois les tensions dans les régions concernées. Le dernier fait majeur est, la décision du recrutement spécial de 500 traducteurs et traducteurs-interprètes ouvert aux diplômés résidant au Cameroun comme à ceux de la diaspora dans la fonction publique, prise par le chef de l’État le 20 novembre 2019.
Dans le chapitre des résolutions issues du grand dialogue, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest bénéficieront d’un statut spécial. Les élections municipales prévues le 9 février 2020 marqueront une étape décisive dans la mise en œuvre de la décentralisation. Les conseillers municipaux issus du scrutin auront la responsabilité d’imprimer une dynamique nouvelle à la gouvernance locale et d’engager les communes sur les voies de la performance en matière de développement local, de construction du vivre-ensemble harmonieux, de consolidation de la paix durable et de l’unité nationale.
Par ailleurs, le président de la République a décidé de l’arrêt des poursuites contre certains responsables et militants de partis politiques arrêtés pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de la récente élection présidentielle. 102 opposants dont Maurice Kamto étaient concernés par cette décision intervenue le 4 octobre 2019.
Des préoccupations surannées
Réclamer « un vrai dialogue » et « un transfert de pouvoir vers la région » trahit une méconnaissance de la situation réelle, telle qu’elle a prévalu et prévaut au Cameroun de la part de Tibor Nagy. Actuellement des membres du clergé catholique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest initialement critiques de la gestion gouvernementale de ce problème, ont entamé une campagne de sensibilisation des populations et camerounais ayant pris des armes contre la République, sur les recommandations du grand dialogue national.