L’audience accordée par le président Paul Biya à l’ambassadeur de France Christophe Guilhou s’inscrit dans le prolongement d’une longue tradition de rencontres fréquentes, et de contact régulier entre le Cameroun et la France. La spécificité de cette audience épouse inévitablement l’actualité de ces derniers jours qui pèse encore sur le ciel des relations entre Yaoundé et Paris, donnant à la rencontre du 5 mars une coloration particulière.
Pendant plus d’une heure d’horloge, le président Paul Biya et son hôte ont échangé sur trois principaux centres d’intérêts. L’actualité politique, les questions sécuritaires au Cameroun, et la coopération bilatérale ont été abordées.
En prenant congé du président Paul Biya, le diplomate français était assurément chargé d’une meilleure compréhension de la situation actuelle au Cameroun, et d’une meilleure maîtrise de la complexité des défis que le Cameroun et le président Paul Biya s’emploient à relever courageusement au quotidien.
Une fois de plus, le président Paul Biya a sû imposer sa définition de la diplomatie. Une diplomatie rayonnante, discrète mais efficace. Les principes de la politique extérieure du Cameroun étant organisée autour de trois idées fortes : l’indépendance nationale, le non alignement et la coopération internationale. Ils reposent sur un trépied méthodique de présence, de participation et de rayonnement. Sous l’impulsion du président Paul Biya, le Cameroun est l’un des rares pays de la planète à faire partie en même temps de la Francophonie, du Commonwealth et de l’Organisation de la Conférence Islamique.
Sur le contexte de cette audience…
Le président Paul Biya m’a accordé une audience au cours de laquelle nous avons abordé un certain nombre de sujets. Cette audience s’inscrit dans les rapports étroits que le Cameroun et la France entretiennent, dans les contacts continus. Cette audience s’inscrit également dans le cadre de l’échange qu’ont eu les deux chefs d’Etat, il y a quelques jours, au téléphone.
Sur les échanges avec le président Paul Biya…
Nous avons échangé sur l’évolution de la situation politique au Cameroun après les élections municipales et législatives du 9 février 2020. Nous avons également abordé la situation au Nord-ouest et au Sud-Ouest qui reste préoccupante, et à cet égard, nous avons évoqué la tragédie de Ngarbuh, notamment l’identification des responsables pour comprendre ce qui s’est passé. Et puis en fin, nous avons évoqué les relations bilatérales entre le Cameroun et la France, pour les renforcer. J’ai fait part au président Paul Biya des préparatifs du sommet Afrique-France, prévu à Bordeaux les 4,5 et 6 juin 2020. Pour ce sommet nous avons reçu la visite de la secrétaire générale ici au Cameroun récemment, l’idée étant de mettre en valeur la contribution du Cameroun à cet important événement qui réunira l’ensemble des pays africains et la France.
