Avec des produits du terroir et grâce à leur savoir faire, nombre d’artisans ont mis sur pieds divers produits de beauté pour les cheveux et le corps. Des petits bijoux qui font courir les acheteurs.
Le « made in Cameroon » gagne du terrain côté cosmétique. Fabriquer des produits de beauté bio avec des ingrédients du terroir, c’est le défi que se sont lancés plusieurs dizaines d’artisans à travers le pays. Huiles, savons, glycérines, gommages et autres, ces produits sont concoctés avec beurre de karité, de la poudre de et du beurre de cacao couplés d’huiles végétales. La star est l’huile de coco pressée à froid, à base de noix de coco mûres vendue entre 12 000 et 15 000 FCFA le litre pour les grands fabricants. D’autres se sont spécialisés dans la confection de produits pour cheveux naturels. Shampoing, soins traitants et hydratants sont leurs marques de fabrique. Toujours en privilégiant les composants bio provenant exclusivement des terres camerounaises. D’aucuns révèlent qu’ils utilisent des substances chimiques mais rassurent que ceux-ci ne constituent qu’une infime partie de leurs compositions. La transformation de la matière première locale en produits cosmétiques pour cheveux et corps pousse le bouchon plus loin. Ceux des artisans les plus en vue dans le domaine, sont pour la plupart des diplômés d’écoles esthétiques internationales revenus faire valoir leurs compétences au Cameroun. Ils osent et innovent avec des soins à base de carotte, plantain, Neem, miel et agrumes. Pour le plus grand plaisir des consommateurs dont le nombre grandit de plus belle. Les artisans confient que pour la plupart des clients, c’est le doute au départ mais après utilisation ils se fidélisent avec les produits. Ce qui galvanise les producteurs à faire plus de variétés qui tendent vers l’excellence. À ce stade la commercialisation de ces cosmétiques n’est pas vraiment organisé. Certaines marques ont réussi à gagner les rayons des supermarchés de Douala et de Yaoundé. C’est dans les pharmacies, salons et instituts de beauté que les fruits du labeur d’autres artisans sont exposés et vendus. La distribution est l’un des grands obstacles à l’essor de ce type d’innovation cosmétique à la camerounaise. Nombre de ces artisans sont encore contraints de vendre au porte à porte ou sur les réseaux sociaux. Autres problèmes, les bénéfices des ventes sont moindres au regard de l’investissement et du travail fourni. Surtout que la matière première n’est pas toujours au rendez-vous. Mais la persévérance est de mise, dans un espoir tourné vers des financements qui pourront révolutionner le domaine pour concurrencer les boîtes cosmétiques du Cameroun et d’ailleurs. Ceci grâce à des produits naturels, sans effets secondaires, qui sont conçus exprès pour la femme noire à des prix compétitifs.