En collaboration avec la Police et la Gendarmerie nationale, le MINDEF a veillé à ce que cette commémoration de l’unité nationale se déroule en toute sécurité.
«Unité dans la diversité, atout majeur du peuple camerounais dans sa marche résolue vers l’émergence», c’est le thème retenu pour la cette 47 édition de la fête de l’unité qui s’est tenue le 20 mai 2019. Cette commémoration de la fête nationale s’est déroulée dans un contexte mouvementé avec la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la secte extrémiste boko haram dans la région de l’Extrême-Nord entre autres.
Les chargés de la sécurité au Cameroun avaient promis «une fête en toute sécurité», et chose due, sur l’ensemble du territoire national, les festivités se sont soldées dans la paix et la tranquillité. Pour cela, les stratégies avaient été mises en place. Au ministère de la Défense, c’est tout le gratin des forces de sécurité camerounaises qui s’est récemment retrouvé autour du patron des lieux, Joseph Beti Assomo, pour évaluer la situation sécuritaire dans le pays et à l’extérieur.
Même son de cloche du côté de la police, avec une batterie de mesures prises, en tenant compte des nouvelles menaces sous Martin Mbarga Nguele, et les patrouilles mobiles de Gendarmerie se sont intensifiées en régions pour assurer la tranquillité des populations sous la houlette de Galax Yves Landry Etoga.
Moment de partage et de célébration du vivre-ensemble harmonieux, la fête nationale de l’unité célébrée le 20 mai de chaque année, va au-delà de toutes les politiques, ethnies ou religions. La fête nationale constitue un moment de grande communion entre les Camerounais de toutes les couches sociales. Tout commence le 20 mai 1972, lorsque le premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo organise un référendum. Objectif : mettre fin au système fédéral en vigueur jusqu’à cette époque. Ainsi, le référendum fut largement gagné et le 20 mai devint la fête nationale d’un Cameroun qui s’appellera désormais « République Unie du Cameroun ».
Pour les Camerounais, ce moment de communion qui rassemble toutes les catégories dans les dix régions, vise à : Commémorer la République du Cameroun, Célébrer la paix, Magnifier la réunification du Cameroun anglophone et du Cameroun francophone, Exalter le caractère indivisible de la République du Cameroun.
Lundi 20 mai 2019, le pays a vibré au rythme de cette fête nationale sur toute l’étendue du territoire, avec le métronome sécuritaire de Joseph Béti Assomo qui entre temps a mis en lumière les grands artifices de l’Armée camerounaise en ressources matérielles et humaines. À Yaoundé, la capitale, la réception des Camerounais d’horizons divers au palais de l’Unité a marqué le clou de l’événement après la grande parade du défilé militaire et civil au boulevard du 20 mai. Une cérémonie présidée par le Chef de l’État, S.E Paul Biya.
Malgré la situation sécuritaire toujours préoccupante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la 47e édition de la fête nationale du Cameroun se célèbre dans un contexte marqué par une décrispation et de l’espoir suscités par les descentes du Premier ministre, chef du gouvernement, dans les deux régions affectées par la crise socio-politique, Joseph Dion Ngute. Dépêché par le Chef de l’Etat pour délivrer le message de paix, écouter et recueillir les opinions des forces vives de ces deux régions, Joseph Dion Ngute s’est ouvert et a donné la parole à toutes les couches socio-professionnelles et socio-politiques des deux régions.
Des journées portes ouvertes liées à la fête de l’Unité 2019. Elles ont offertes au public de découvrir les multiples activités des forces de défense.
Vendredi 17 mai 2019, c’est une armée particulière qui a accueilli le public, à la Base Aérienne 101 de Mvan à Yaoundé. Loin du sérieux habituel, il était question jusqu’au dimanche 19 mai de se détendre. Ce ne sont donc plus juste les forces de défense. Mais, des hôtes au sourire accueillant, répondant et orientant naturellement le visiteur. Ces journées sont organisées, comme chaque année, en prélude à la fête de l’Unité.
Après l’installation du dispositif, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo.
Durant trois jours, tous les corps des forces de défense camerounaises étaient présents à la Base aérienne de Mvan. Armée de l’air, armée de terre, marine, gendarmerie ; les régiments et bataillons spécialisés, dont les stands sont décorés en mode « camouflage ». Mais aussi des structures spécialisées, comme la direction des Sports, des Activités Culturelles et Artistiques. Son stand est assez imposant alors que son installation n’est pas achevée. Une trentaine de trophées sont exposées, témoignant du dynamisme des équipes sportives des Forces Armées et Police. On aperçoit d’ailleurs, à quelques pas, les fameux sportifs. En tenue de compétition, biceps saillants, ils se prennent fièrement en photo. Les parachutistes ont démontré également de belles choses au public. Notamment, des démonstrations de port correct de parachute. Ces trois journées portes ouvertes ont été donc riches en émotions, pour les curieux venant découvrir ce qui se passe dans l’armée camerounaise.
C’est à 11h que le président de la République, Paul Biya, arrive au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. Le temps est doux et le ciel bleu. Après son accueil par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, il s’avance et s’immobilise face au drapeau national et suit l’exécution de l’hymne national.
Puis, il monte à bord du luxueux véhicule qui l’a amené. Mais, cette fois-ci, le chef des armées se tient debout. Le véhicule longe alors le Boulevard en direction de la Poste centrale. Le chef de l’Etat passe les troupes en revue.
Lorsqu’il reprend le chemin inverse vers la tribune d’honneur, Paul Biya salue de la main droite le public qui l’acclame. Au niveau de la loge présidentielle, il est accueilli par le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji et va prend place à côté de la première dame, Chantal Biya, arrivée sur les lieux quelques minutes plus tôt. Les corps constitués nationaux, les membres du corps diplomatique et les invités spéciaux sont déjà installés. Autour du couple présidentiel, il y a, en plus du président du Sénat, celui de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril et le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, entre autres hautes personnalités.
Le décor étant planté, le commandant de l’ensemble des troupes au défilé, entre en scène et instruit la mise en place du dispositif préparatoire en vue du début du défilé militaire, première articulation de cette célébration grandiose.
Pendant que les éléments de la Musique de la Garde présidentielle se dirigent vers l’emplacement de départ du défilé, la Musique principale des armées se positionne devant la tribune d’honneur et exécute magistralement un carrousel du vivre ensemble. Un pur régal qui met pendant cinq minutes en exergue les noms, en français et en anglais, des dix régions du Cameroun. Après cette mise en condition très appréciée commence le défilé militaire par le passage des troupes à pied.
C’est la Musique de la Grande présidentielle qui ouvre le bal. L’assistance se lève dans toutes les trois tribunes. Puis, arrive le commandant des troupes sur un véhicule militaire. Il est suivi par un détachement de l’armée congolaise invitée spéciale notamment.
Dans le ciel, au même moment, des hélicoptères passent. L’un tire le drapeau du Cameroun qui flotte au vent, suivi de trois autres qui répandent chacun une espèce de fumée. Une trainée de couleur verte, rouge et jaune maquille le ciel dans leur sillage. Au Boulevard du 20 mai, le défilé s’enchaîne. Après les troupes à pied, le défilé monté et motorisé prennent le relais. Au terme du défilé militaire, le président de la République descend de la tribune d’honneur et félicite le Commandant du défilé militaire. Les aéronefs effectuent un deuxième passage dans le ciel en face des tribunes.